Si la stratégie du « shock and kill », qui consisterait à activer ces virus cachés pour qu’ils soient reconnus par le système immunitaire et les antirétroviraux (ARV), a été largement présentée, une autre piste est restée plus discrète. Comme expliqué par Eric Verdin, directeur associé de Gladstone-UCSF, il pourrait aussi s’agir, au contraire, de maintenir ces virus cachés en état de latence permanent en inhibant leur réactivation. Ceci grâce à des inhibiteurs de transcription (comme mTOR).
Le chercheur a présenté des résultats indiquant que ce mécanisme est possible. Etant donné la complexité des réservoirs, puisque ne sont connus ni l’état exact du virus dans ces réservoirs, ni les tissus qui l’abritent, les différentes approches semblent applicables. Comme le déclare Jeffrey Lifson du Laboratoire national Frederick pour la recherche sur le cancer, et comme c’est souvent le cas en recherche : « il existe plus d’une façon de résoudre un problème. »