Dans cette étude, les traitements sont initiés chez les singes à 3, 7, 10 et 14 jours après l’infection. Commencer les antirétroviraux (ARV) le troisième jour bloque l’apparition du virus dans le sang et infirme l'induction de la réponse immunitaire spécifique au virus. Les chercheurs mesurent cependant la présence de réservoirs dans les ganglions périphériques et la muqueuse intestinale, bien qu’en quantité réduite par rapport aux animaux mis sous ARV quelques jours plus tard. Pour ces derniers, un pic de charge virale apparait. Plus les traitements sont commencés tard, plus ce pic est important.
Puis la charge virale devient indétectable après 3 à 4 semaines grâce à la prise des ARV. Dans tous les cas, au bout de 6 mois, au moment de l’arrêt des traitements, tel que prévu dans le protocole, la charge virale réapparait chez l’ensemble des singes. Ceux ayant commencé les traitements plus tôt ont un délai un peu plus long (de quelques jours) avant le rebond viral. « Ces données démontrent que le réservoir viral se constitue très rapidement après l’infection, même avant la détection de charge virale et qu’une réponse immunitaire spécifique au virus ne soit mise en place », commente Dan Barouch. Ces travaux réaffirment que l’éradication du VIH de l’organisme des personnes infectées reste un immense défi.